Contrôle technique : un rétroviseur scotché entraîne-t-il une contre-visite ?

retroviseur scotch

Nous sommes nombreux à avoir déjà été confrontés à un rétroviseur endommagé, parfois rafistolé à la hâte avec du ruban adhésif, juste avant de présenter notre véhicule au contrôle technique. Cette réparation de fortune, bien qu’efficace sur le moment, soulève de nombreuses interrogations : est-elle tolérée lors du contrôle ? Quels sont les risques réels d’une telle solution ? Faut-il craindre une contre-visite ou même une sanction ? Nous faisons le point, pour vous permettre d’aborder le contrôle technique en toute sérénité et d’éviter les mauvaises surprises.

En bref

Présenter un véhicule avec un rétroviseur scotché, rafistolé ou mal fixé conduit quasi systématiquement à une contre-visite lors du contrôle technique. La législation impose que les rétroviseurs soient en parfait état de fonctionnement, correctement fixés et homologués. Un simple bricolage avec du ruban adhésif ou de la colle ne répond pas à ces exigences et expose à une obligation de réparation avant toute validation du contrôle. Rouler avec un rétroviseur défectueux, c’est s’exposer à une sanction immédiate et à une sécurité compromise.

La réglementation sur les rétroviseurs au contrôle technique

La réglementation française, issue notamment de l’arrêté du 20 novembre 1969 et de l’article R316-6 du Code de la route, impose à tous les véhicules motorisés d’être équipés de rétroviseurs en nombre suffisant et en bon état. Pour les voitures particulières, la loi exige au minimum un rétroviseur intérieur et un rétroviseur extérieur côté conducteur. Le rétroviseur droit devient obligatoire si la visibilité arrière via le rétroviseur intérieur est insuffisante, par exemple sur un utilitaire ou si un chargement masque la lunette arrière.

Voir :  Formation Permis C + FIMO : Détails des coûts et options de financement

Lors du contrôle technique, l’examinateur vérifie la présence, la fixation, la visibilité et l’état général des rétroviseurs. Un rétroviseur doit permettre une vision claire et sans angle mort notable. Les dispositifs doivent être homologués et solidement fixés : tout système de fortune, comme un scotch ou une attache provisoire, est considéré comme non conforme. La sécurité du conducteur et celle des autres usagers de la route en dépend directement.

Un rétroviseur scotché : pourquoi c’est un motif de contre-visite ?

Un rétroviseur maintenu par du ruban adhésif, de la colle ou tout autre système non homologué est systématiquement signalé comme un défaut majeur lors du contrôle technique. Ce type de réparation ne garantit ni la solidité de la fixation, ni la stabilité du miroir, ni la sécurité en cas de choc ou de vibration. L’inspecteur considérera le rétroviseur comme défectueux, ce qui entraîne automatiquement une contre-visite.

Les textes officiels précisent que seuls les rétroviseurs homologués, en parfait état de fonctionnement et correctement installés sont acceptés. Un rétroviseur rafistolé ne permet pas un réglage précis, peut se détacher à tout moment et compromet la visibilité du conducteur. Ce défaut est donc incompatible avec les exigences du contrôle technique, qui vise à garantir la sécurité sur la route.

Quels sont les risques et sanctions en cas de rétroviseur défectueux ?

Circuler avec un rétroviseur abîmé, rafistolé ou manquant expose à plusieurs risques : une contre-visite obligatoire lors du contrôle technique, une amende forfaitaire, voire une aggravation des conséquences en cas d’accident. La police peut verbaliser tout conducteur dont le véhicule présente un défaut de rétroviseur, même si une réparation de fortune a été effectuée.

Voir :  Le colmatage du filtre à particules sur une C4 Picasso : un risque à ne pas négliger

Voici les principales sanctions encourues, que nous vous présentons sous forme de liste pour plus de clarté :

  • Contre-visite obligatoire, à effectuer dans un délai maximal de deux mois.
  • Amende forfaitaire de 68 euros, pouvant être majorée jusqu’à 180 euros en cas de retard de paiement.
  • Absence de retrait de points sur le permis, mais inscription du défaut sur le procès-verbal.
  • Risque d’aggravation de la responsabilité en cas d’accident avec un rétroviseur non conforme.
  • Possibilité d’immobilisation du véhicule si la sécurité est jugée compromise.

Nous recommandons vivement de ne pas négliger ce point : un simple contrôle routier peut suffire à déclencher une sanction, même en dehors du contrôle technique.

Comment réparer ou remplacer correctement son rétroviseur ?

Pour éviter toute mauvaise surprise, il convient de réparer ou remplacer le rétroviseur de façon conforme. Plusieurs solutions existent, qu’il s’agisse d’un remplacement du miroir, de la coque ou de l’ensemble du rétroviseur. Nous conseillons de privilégier les pièces homologuées, neuves ou d’occasion, et de confier la réparation à un professionnel si le système intègre des fonctions électriques ou électroniques.

Pour vous aider à choisir la solution la plus adaptée, voici un tableau comparatif des principales options de réparation ou de remplacement :

SolutionAvantagesInconvénientsCoût moyen
Remplacement du miroir seulRapide, économique, faisable soi-mêmeNe règle pas les problèmes de fixation ou d’électronique15 à 40 €
Remplacement de la coqueEsthétique, protège le miroirNécessite parfois un démontage partiel20 à 70 €
Remplacement complet (neuf)Garantie, conformité, fiabilitéCoût plus élevé75 à 650 € selon la technologie
Remplacement complet (occasion)Économique, écologiquePas toujours garanti, compatibilité à vérifier30 à 150 €
Passage par un professionnelTravail soigné, conseils, garantieCoût de la main-d’œuvreÀ partir de 80 €

Nous recommandons de ne pas attendre pour effectuer la réparation : un rétroviseur conforme garantit votre sécurité et celle des autres usagers, tout en évitant les sanctions.

Voir :  Comment se passe un stage de récupération de points ?

Questions fréquentes sur les rétroviseurs et le contrôle technique

Pour répondre aux interrogations les plus courantes, nous avons rassemblé une liste de questions/réponses qui concernent directement le contrôle technique et l’usage des rétroviseurs :

  • Peut-on passer le contrôle technique avec un seul rétroviseur ?
    Non, sauf cas très particuliers : il faut au minimum un rétroviseur intérieur et un extérieur gauche. Si la visibilité arrière est obstruée, le droit devient obligatoire.
  • Un rétroviseur intérieur est-il obligatoire ?
    Oui, sauf si la conception du véhicule ou un chargement rend la visibilité impossible. Dans ce cas, un rétroviseur extérieur droit est requis.
  • Que faire en cas de rétroviseur cassé juste avant le contrôle ?
    Réparez ou remplacez le rétroviseur avec une pièce homologuée, évitez toute réparation de fortune. Un passage chez un professionnel est conseillé pour garantir la conformité.
  • Assurance et prise en charge d’un rétroviseur endommagé ?
    La prise en charge dépend du contrat d’assurance : certaines garanties couvrent le bris de glace, le vandalisme ou les accessoires. Il faut déclarer le sinistre rapidement et fournir les justificatifs nécessaires. En l’absence de garantie spécifique, les frais restent à la charge du conducteur.

Nous estimons qu’il n’est jamais judicieux de prendre le risque de présenter un véhicule avec un rétroviseur rafistolé. Les solutions existent, à tous les prix, et garantissent votre conformité et votre sécurité.

A propos de nous

My Car est le magazine auto en ligne dédié aux passionnés et curieux de l’automobile, où chaque modèle, innovation et tendance est analysé avec un regard expert et accessible. De l’essai des derniers modèles aux dossiers techniques, My Car offre une vision complète, actuelle et dynamique de l’univers automobile. Retrouvez-nous pour des insights exclusifs, des conseils d’experts et un contenu soigneusement conçu pour nourrir votre passion et inspirer vos choix, que vous soyez amateurs de belles mécaniques ou friands de nouveautés écoresponsables.