Les moteurs PureTech, développés par le groupe PSA (désormais Stellantis), ont révolutionné le marché des motorisations essence avec leur technologie trois cylindres. Cependant, certaines versions de ces blocs ont révélé des faiblesses importantes, entraînant des désagréments pour de nombreux propriétaires. Nous allons examiner en détail les modèles PureTech les plus problématiques, leurs défauts récurrents et les conséquences pour les automobilistes.
Sommaire
ToggleEn bref
Les moteurs PureTech les plus sensibles aux pannes sont principalement les versions 1.2 de 110 et 130 chevaux, produites entre 2013 et 2017. Ces blocs souffrent de problèmes de courroie de distribution, de surconsommation d’huile et de défaillances du turbo. Les coûts de réparation peuvent être élevés, allant jusqu’à plusieurs milliers d’euros. Il est recommandé d’éviter ces versions ou d’opter pour des modèles plus récents ayant bénéficié d’améliorations techniques.
Comprendre la gamme des blocs essence PureTech
La gamme PureTech se compose de plusieurs déclinaisons, allant de 68 à 155 chevaux. Ces moteurs trois cylindres essence ont été conçus pour offrir un bon compromis entre performances et économies de carburant. Voici un tableau comparatif des principales versions :
Version | Cylindrée | Puissance | Couple | Turbo |
---|---|---|---|---|
1.0 PureTech | 999 cm³ | 68-82 ch | 96-118 Nm | Non |
1.2 PureTech | 1199 cm³ | 110-130 ch | 205-230 Nm | Oui |
1.2 PureTech (haute puissance) | 1199 cm³ | 155 ch | 240 Nm | Oui |
Ces moteurs équipent une large gamme de véhicules du groupe Stellantis, incluant des modèles Peugeot, Citroën, DS et Opel. Leur conception compacte et légère vise à réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2.
Les problèmes récurrents des moteurs à essence trois cylindres
Malgré leurs qualités, certains moteurs PureTech ont présenté des défauts de conception importants, particulièrement sur les premières générations. Les problèmes les plus fréquemment rapportés concernent :
- La courroie de distribution : située dans un bain d’huile, elle peut se détériorer prématurément, entraînant des dégâts moteur conséquents.
- La surconsommation d’huile : certains moteurs consomment jusqu’à 1 litre d’huile tous les 1000 km, nécessitant des appoints fréquents.
- Les défaillances du turbo : des cas de casse du turbocompresseur ont été signalés, particulièrement sur les versions 110 et 130 chevaux.
- Les problèmes de segmentation : usure prématurée des segments de piston, entraînant une consommation d’huile excessive.
- Les fuites d’huile : au niveau du carter d’huile ou des joints d’étanchéité.
Ces problèmes peuvent se manifester par différents symptômes, dont voici les plus courants :
- Bruit anormal au démarrage ou en fonctionnement
- Voyant d’huile qui s’allume fréquemment
- Fumée bleue à l’échappement
- Perte de puissance
- Consommation de carburant anormalement élevée
- Vibrations inhabituelles
Versions du PureTech les plus sensibles aux pannes
Certaines versions du moteur PureTech se sont révélées particulièrement problématiques. Les blocs 1.2 turbo de 110 et 130 chevaux, produits entre 2013 et 2017, sont les plus touchés par ces défauts. Voici un tableau récapitulatif des versions à surveiller de près :
Version | Années de production | Problèmes fréquents |
---|---|---|
1.2 PureTech 110 | 2013-2017 | Courroie de distribution, consommation d’huile, turbo |
1.2 PureTech 130 | 2013-2017 | Courroie de distribution, consommation d’huile, turbo |
1.0 PureTech 68 | 2014-2018 | Consommation d’huile, segmentation |
Il est important de noter que Stellantis a effectué des rappels et des modifications techniques sur ces moteurs à partir de 2018. Les versions plus récentes semblent moins affectées par ces problèmes, bien que des cas isolés continuent d’être signalés.
Conséquences financières pour les propriétaires
Les défaillances des moteurs PureTech peuvent avoir des répercussions financières importantes pour les propriétaires. Les coûts de réparation varient selon la gravité du problème :
- Remplacement de la courroie de distribution : entre 1000 et 2000 euros
- Réfection du moteur suite à une casse : jusqu’à 5000 euros
- Remplacement du turbo : environ 1500 euros
- Réparation des fuites d’huile : de 500 à 1000 euros
Au-delà des coûts de réparation, ces problèmes entraînent une dépréciation accélérée des véhicules concernés sur le marché de l’occasion. Les propriétaires peuvent voir la valeur de revente de leur voiture chuter de manière significative, parfois jusqu’à 30% par rapport à un modèle équivalent sans historique de problèmes.
Alternatives fiables aux blocs PureTech problématiques
Face aux risques liés aux moteurs PureTech les plus sensibles, plusieurs alternatives plus fiables s’offrent aux acheteurs :
- Chez Stellantis : Les versions PureTech produites après 2018 bénéficient d’améliorations techniques et semblent plus fiables. Les moteurs 1.6 THP, bien que plus anciens, offrent généralement une meilleure fiabilité.
- Chez les concurrents :
- Renault : Les moteurs TCe, notamment dans leurs versions récentes, présentent une bonne fiabilité.
- Volkswagen : Les TSI de dernière génération (après 2017) ont résolu la plupart des problèmes de leurs prédécesseurs.
- Toyota : Réputés pour leur fiabilité, les moteurs essence de la marque japonaise constituent une valeur sûre.
Il est recommandé de privilégier des motorisations ayant fait leurs preuves en termes de fiabilité, même si cela implique parfois de se tourner vers des modèles légèrement plus anciens ou d’autres marques.
L’avenir des moteurs essence chez Stellantis
Conscient des problèmes rencontrés sur les premières générations de PureTech, Stellantis a entrepris des démarches pour améliorer la fiabilité de ses moteurs essence. Les axes de développement incluent :
- Une nouvelle génération de moteurs PureTech avec des modifications techniques visant à résoudre les problèmes de courroie de distribution et de consommation d’huile.
- L’introduction progressive de la technologie hybride, permettant de réduire la sollicitation du moteur thermique.
- Le développement de moteurs à combustion fonctionnant avec des carburants synthétiques, dans l’optique d’une transition vers des solutions plus écologiques.
Ces évolutions devraient permettre d’offrir des motorisations plus fiables et plus respectueuses de l’environnement dans les années à venir. Cependant, il faudra attendre le retour d’expérience sur le long terme pour juger de l’efficacité de ces améliorations.
Conseils pour les propriétaires actuels de véhicules PureTech
Si vous possédez un véhicule équipé d’un moteur PureTech potentiellement à risque, voici quelques recommandations pour limiter les problèmes et préserver votre moteur :
- Respectez scrupuleusement les intervalles d’entretien préconisés par le constructeur.
- Utilisez exclusivement l’huile recommandée par Stellantis pour votre moteur.
- Vérifiez régulièrement le niveau d’huile, idéalement tous les 1000 km.
- Soyez attentif aux bruits anormaux et aux changements de comportement du moteur.
- En cas de rappel, faites effectuer les modifications nécessaires dans les plus brefs délais.
- Privilégiez les trajets longs pour éviter l’encrassement du moteur lié aux courts trajets répétés.
- Envisagez un traitement préventif de nettoyage du circuit d’huile tous les 30 000 km.
En suivant ces conseils, vous augmentez les chances de préserver votre moteur PureTech et de limiter les risques de pannes coûteuses. N’hésitez pas à consulter un professionnel au moindre doute sur l’état de votre moteur.